Aujourd’hui j’aimerais vous parler des Dimanches. Pas n’importe lesquels, les Dimanches pourris où le temps qu’il fait dehors est à l’image de nos journées funestes déterminant notre humeur.
La promenade dominicale est à proscrire. La visite hebdomadaire chez les grands-parents est déjà faite. Un jeu familial sans les membres de sa famille. Triste, n’est-ce pas ? La vie dans la maison se meure comme la fin de la semaine.
Nous nous rabattons comme une majorité sur le petit écran. Là aussi les programmes télévisés sont à l’image de la journée. Reportage sur les « objecteurs de croissance » sorte d’écologistes extrémistes. Ils utilisent le minimum d’électricité et d’eau bannissant bien sûr les lave-linges, les lave-vaisselles et à croire la douche ; ce qui est des toilettes… Ils favorisent les toilettes sèches, l’eau étant remplacée par de la sciure de bois. Ils recueillent leurs déjections (une fois le contenant rempli) pour en faire du composte. Personnellement je me vois mal manger des tomates de mon potager mûries à ma merde. Remarquez ce n’est que du recyclage car ces tomates vont être mangées, digérées et rejetées en matière fécale pour d’autre tomates… Si c’est cela le cercle de la vie je préfère me pendre.
Un moment « intéressant » dans le reportage. L’équipe technique amène un de ces « objecteurs de croissance » dans un… accrochez vous bien… un supermarché ! Hérésie totale ! Il dira cependant une chose très juste, je cite (deux points ouvrez les guillemets) : « L’Homme est dépendant du pétrole » en s’insurgeant devant les emballages. Ce qui n’est pas faux par les temps qui courent ; pauvres crétins que nous sommes attendant que le coût du baril de pétrole s’élève à 200$ afin d’envisager sérieusement l’utilisation d’énergies nouvelles et d’autres matières premières.
Bon « passoyons » (oui ce mot est un barbarisme tout comme les kamikazes que nous sommes à leurs yeux). Puis l’homo sapiens sapiens traverse le rayon des jouets. Le journaliste malin (ouh qu’il est malin ce journaliste !!!) lui demande ce qu’il voit. C’est alors que l’interviewé se lance dans une envolée lyrique apocalyptique pouvant faire pâlir Baudelaire avec son spleen. « Je vois des barils de pétrole. Je vois des enfants travaillant. Je vois des usines insalubres. Je vois des marées noires. Je vois de la saleté. » Je vois, je vois, merci Madame Irma !
Puis nous rejoignons l’énergumène dans son home sweet home. « Là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe calme et volupté. », que nenni mon petit Charles B. Là, tout n’est que récupération et transformation, infection détermination et aliénation. Même les jouets de la gamine viennent de la brocante (nettoyés bien sûr on n’est pas des barbares quand même !). Il faut savoir qu’il existe deux sujets de conflit dans le ménage. Le premier concernant un siège-auto pour la petite acheté neuf ; la mère ayant peur qu’un siège-auto venant des puces e soit plus aux normes sécuritaires et elle raison) tandis que le père pense le contraire. Malheureusement le seul jour où ils arriveront à se positionner définitivement à ce sujet sera lorsque la gamine aura tête encastrée dans le pare-brise et je dis bien malheureusement… Un siège-auto pour les « anti-pétrole » ce n’est pas un peu paradoxal (question rhétorique). Oui le couple donné en exemple possède une voiture, le conducteur roule 20 Km/h au dessous de la vitesse autorisée afin de polluer moins mais ayant la conscience lourde il achète une carte dont l’argent versé sert à planter des arbres. Mea culpa. Voici le deuxième sujet de dispute, le lave-vaisselle ; il était présent bien avant leur « prise de conscience » le mettre à la décharge ne ferait que polluer d’avantage. Madame apprécie encore son utilisation (fabuleuse invention de ce XXème siècle soulageant la ménagère des travaux de maison.) Monsieur n’approuve pas. Honnêtement je m’en fiche tant que Monsieur se tape toute la vaisselle.
Le reportage se termina et débute une émission de décoration d’intérieur avec une animatrice ayant la joie de vivre ce qui n’est pas désagréable en ce dimanche de merde. Ce qui me gène se sont les sobriquets donnés : chouchou, doudou, puce, ma belle, canard… (Cela me rappelle des blogs). C’est bon tout le monde voit de quelle émissions je veux parler ? Donc notre animatrice a pour mission de refaire une chambre d’enfant et un salon/salle à manger. Jusqu’ici finger in the nose sauf que la production a choisi l’appartement de Roger et Jacqueline (prénoms fictifs). La guillerette a pris Roger afin de l’assister et comme le veut la coutume le restant de la famille se casse attendant la fin des travaux. Là les ennuis débutent… Roger. Comment vous le décrire brièvement? Roger n’est ni un intellectuel ni un manuel ni une pile électrique. Il aime à se dépenser en tapant dans une baballe. Je ne peux pas faire mieux si ce n’est de vous dire que c’est un c** fini.
Toute l’équipe se met à l’œuvre tandis que Roger préfère regarder avant de faire par lui-même. Le problème c’est que Roger ne fait pas grand-chose pour dire qu’il n’en branle pas une (même pas la sienne à mon avis). Il stagne les bras ballants. Notre animatrice exaspérée lui tend un pinceau, Roger n’ayant pas le choix se met à l’ouvrage. Quelques minutes plus tard il appelle l’heureuse afin de constater l’effort surhumain. Maintenant elle est au bord de l’explosion. Quand Roger passe la calamité trépasse. Etrangement les surnoms donnés étaient de plus en plus appuyés certainement pour essayer d’y croire encore. Quel amooouuurrrrrrr.
Pour le plus grand bonheur de l’équipe les travaux sont terminés. Voici le retour de Jacqueline… Comment vous décrire brièvement Jacqueline. Jacqueline n’est ni une intellectuelle ni une manuelle ni une tapeuse de baballe. Je ne peux pas faire mieux si ce n’est de vous dire que c’est une c**** finie. Ils se sont bien trouvés et il faut savoir qu’ils se complètent aussi, car elle a de l’énergie à faire sauter une centrale électrique rien qu’en exprimant sa joie d’un cri strident. J’ai eu une pensée. Vu que son mari est aussi dynamique qu’un parti de scrabble l’après-midi à la maison de retraite, pousse-t-elle le même cri lorsque celui-ci arrive à avoir une érection. Mon chéri tu baaaaannnnnde !!!
C’est à ce moment là que j’éteignis la télévision pensant que l’impôt sur la redevance télévisuelle est encore trop cher par rapport au contenu et à la qualité des émissions. Vous regardez trop la télé à ciao bonsoir.
avertissement: toutes ressemblances avec des personnes ou des situations réelles ont fait ce billet.